Le site de
Wingen-sur-Moder

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Wingen-sur-Moder
Historique du site
A l’origine atelier d’orfèvrerie, puis usine de traitement de surface en particulier de composants électronique, le site a utilisé de nombreux produits chimiques (cyanure, acides). Il se trouve à côté d’un talus appartenant à la SNCF, sur la commune de Wingen-sur-Moder.
Lors de l’arrêt d’exploitation, des bacs contenant plus de 87 tonnes de déchets dangereux étaient toujours présents. Leur dégradation a entrainé des pollutions diverses : dans les cours d’eau, la nappe phréatique, et dans certaines habitations en proximité.
Depuis 2008, des arrêtés de restriction d’usage de l’eau ont été mis en place.

Notre objectif
Actions de l’ADEME
En 2015, l’ADEME a procédé à l’enlèvement des déchets et a entamé le diagnostic du site.
En 2016, la surveillance de la qualité des eaux souterraines, ainsi que des gaz du sol a été initiée. En parallèle, la surveillance de la qualité de l’air dans 8 maisons riveraines a débuté, amenant à mettre en place une ventilation dans l’une d’entre elles.
Dans le cadre du plan de gestion, les études ont permis de déterminer une cartographie des zones source pour plusieurs polluants : solvants chlorés, cyanures, métalloïdes, métaux lourds. Par ailleurs, la présence d’amiante dans les bâtiments du site a été constatée.
En 2021, la fermeture des accès au site a été renforcée. Une réunion d’information et d’échange avec les riverains du projet a été organisée en juillet pour présenter l’état des études et les actions à venir.
En juillet 2022, le site a été acquis par l’établissement public foncier d’Alsace.
L’élaboration d’un plan de conception des travaux constitue l’étape suivante : elle permettra de lancer les consultations des entreprises chargées de procéder à la dépollution du site.

Une communication adaptée
Le comité
de suivi local
Un comité de suivi local a été mis en place le 8 juillet 2021. Il réunit les services de l’Etat concernés par le projet (Sous-préfet, ADEME, DREAL, DDT, ARS), les représentants des collectivités (Wingen-sur-Moder et communauté de communes Hanau La Petite Pierre), l’établissement public foncier d’Alsace, les représentants d’Alsace Environnement, ainsi que des experts techniques.
Il se réunit environ deux fois par an.
Les comptes rendus des comités sont disponibles : ici

Une question ?
Foire aux questions
Le site présente-t-il un danger pour son voisinage ?
Les déchets dangereux (ex : contenus des bacs de traitement et station de neutralisation) ont été évacués du site par l’ADEME en 2015. Des études ont ensuite été réalisées sur les milieux gaz du sol, les eaux souterraines et l’air à l’intérieur des habitations voisines. Certains travaux d’amélioration de la qualité de l’air intérieur de certaines de ces maisons (ex : mise en place de dispositif de ventilation, étanchéification des dalles et passages de réseaux) ont été réalisés suite à ces premières investigations. a surveillance de la qualité de l’air intérieur réalisée par l’ADEME à la suite de ces travaux a démontré leur efficacité pour enrayer les transferts de pollutions issues de l’ancien site industriel.
Toutefois, la qualité des eaux souterraines est impactée en aval hydraulique du site, d’où la mise en place d’arrêtés préfectoraux d’interdiction d’usage de ces eaux souterraines. En outre, les sols au droit du site sont pollués, ce qui ne pose pas de problème d’exposition tant que l’interdiction d’accès au site est respectée.
Quels sont les composés présents dans les milieux au droit du site ?
Les principaux composés présents dans les milieux au droit de l’ancien site ABT sont liés aux anciennes activités industrielles exercées par le site (traitement de surfaces métalliques), soit :
- Des métaux (ex : chrome et nickel) dans les sols,
- Des solvants chlorés (ex : perchloroéthylène) dans les sols, les gaz du sol et les eaux souterraines.
Quels sont les composés qui sortent du site ?
Les sols pollués au droit de l’ancien site industriel influencent la qualité des eaux souterraines en aval hydraulique du site. Les produits retrouvés dans les eaux souterraines sont principalement des solvants chlorés (ex : perchloroéthylène et trichloroéthylène). Les études réalisées par l’ADEME à l’issue de l’enlèvement de déchets dangereux ont mis en évidence la présence d’un panache de composés en direction sud. Par conséquent, un arrêté préfectoral interdisant tout usage des eaux souterraines a été mis en place afin d’éviter toute exposition des riverains (cet arrêté est consultable : ici).
Quels sont les objectifs visés par l’intervention de l’ADEME ?
L’intervention vise à traiter les sources de pollution au droit du site de façon à limiter leur dispersion dans l’environnement. Il faut avoir conscience que la dynamique des transferts depuis les sols vers les eaux souterraines, puis de transport au sein de la nappe est lente ; il ne faut donc pas s’attendre à une évolution rapide de la situation, même après travaux. L’objectif de l’intervention Nappe d’Alsace est néanmoins d’améliorer cette situation sur le long terme.
Quel devenir pour le site à l’issue de l’intervention ADEME ?
L’ADEME n’est pas responsable du futur usage du site. Toutefois, l’intervention Nappe d’Alsace constitue une réelle opportunité pour ce site et pourrait être intégrée à un processus global de reconversion du site. Un projet d’implantation d’équipement est actuellement à l’étude.
À quoi servent les puits forés tout autour du site MUNSCH-GULDEN ?
L’ADEME a missionné la société ARCHIMED pour la réalisation de forages aux alentours proches et éloignés du site. Ces puits, de quelques centimètres de diamètre, ont pour objectif de réaliser un état initial de la qualité des gaz du sol et des eaux souterraines autour du site avant la réalisation des travaux. Ces ouvrages « sentinelles » seront conservés et utilisés pendant et après les travaux afin contrôler que les travaux n’ont pas remobilisé de composés supplémentaires. Les résultats des analyses seront mis en ligne sur le site internet de la démarche.
Comment s’articulent les opérations ?
L’intervention de l’ADEME sur les pollutions au droit de l’ancien site MUNSCH-GULDEN nécessite de réaliser une étude de type « Plan de Conception de Travaux » (PCT). Celle-ci permettra d’affiner la géométrie (périmètre et volumes) des zones polluées et d’identifier les procédés les plus adaptés pour les traiter. Cette étude est essentielle pour permettre à l’ADEME de dimensionner l’ampleur des travaux et de dimensionner au mieux les dispositifs permettant de gérer les enjeux spécifiques au site, comme la présence de produits volatils dans les sols, les problématiques géotechniques au regard de la proximité de la voie SNCF, la limitation au maximum des nuisances (ex: sonores, odeurs, ombre portée) auprès des riverains… Une seconde phase d’opération concernera la maitrise d’œuvre, qui préparera et organisera les futurs travaux. Elle traitera en particulier les questions liées aux voies d’accès au chantier, à la configuration et l’emplacement de la tente de confinement, et aux propositions de solutions réduisant les risques et nuisances. A date, soit en mars 2024, il est prévu que les travaux eux-mêmes débutent en 2027. Ils feront l’objet de missions de contrôles externes qui renforceront la sécurité du chantier. Lors des cette dernière phase, on saura qui assure la surveillance de la nappe phréatique, la société qui traitera les pollution… Les délais de réalisation des différentes séquences tiennent compte également de la sécurisation juridique et administrative des passations de marché (ex : code de la commande publique). Le déroulé global de l’intervention est schématisé ici.
Comment le chantier sera-t-il sécurisé et qui va le surveiller ?
Les travaux seront encadrés par arrêtés préfectoraux fixant des objectifs en termes d’émission. Les entreprises chargées de la réalisation des travaux devront mettre en place des moyens de maîtrise de ces émissions, les moyens de contrôle de la bonne efficacité des mesures ainsi que les actions correctives. Les conditions de réalisation de la surveillance du chantier seront définies lors du Plan de conception de Travaux (PCT) puis de la maîtrise d’œuvre. Pendant les travaux, les prélèvements et analyses seront réalisés par un bureau d’études indépendant de l’entreprise travaux et du Maître d’œuvre. Les laboratoires seront proposés par les entreprises dans le cadre de leurs offres techniques. Ils devront être certifiés COFRAC (comité français d’accréditation).
Quand et comment seront nous informés des résultats des analyses ?
La fréquence des analyses sera déterminée lors du plan conception de travaux puis lors de la maîtrise d’œuvre et à l’issue de l’état initial réalisé dans les eaux souterraines et les gaz du sol. Une communication aux mairies et aux riverains est envisagée tout au long de la démarche. Les résultats des analyses seront publiés sur le site internet de la démarche.
Le chantier sera-t-il bruyant ?
Le chantier utilisera vraisemblablement des générateurs électriques, des systèmes de ventilation de l’air sous les tentes, des pompes de rabattement des eaux souterraines, et des engins de chantier. Toutes les dispositions seront prises pour limiter les désagréments. Ces dispositions seront définies principalement lors de la phase de maîtrise d’œuvre (cf. déroulement de l’intervention).
Quel sera le devenir des ouvrages (piézomètres et piézairs) installés hors site après l’intervention de l’ADEME ?
Afin de réaliser un état des lieux initial de la qualité des milieux eaux souterraines et gaz du sol avant la réalisation des travaux de dépollution, l’ADEME a fait installer différents ouvrages de contrôle. Des piézomètres (ouvrages pour le suivi des eaux souterraines) et des piézairs (ouvrages pour le contrôle des gaz du sol) ont ainsi été installés tout autour de l’ancien site MUNSCH-GULDEN. Ces ouvrages seront suivis pendant et après les travaux afin de suivre notamment l’amélioration de la qualité des milieux après intervention (il n’est aujourd’hui pas possible de définir sous quelle temporalité). Une fois inutiles, ces ouvrages pourront être soit conservés soit comblés (à charge de l’ADEME) selon le choix du propriétaire.
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Wintzenheim
Site PCUK
Wintzenheim
Ancienne gravière remblayée avec des déchets de fabrication de pesticides

Richwiller
Site ABT
Richwiller
Ancienne usine de traitement de surface dans laquelle des produits polluants étaient utilisés