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Wintzenheim

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Wintzenheim

Historique du site

Ancienne gravière située sur la commune de Wintzenheim en proximité immédiate de la ville de Colmar, le site a été utilisé dans les années 60 par la société Produits Chimiques Ugine Kuhlmann (PCUK) pour y entreposer au moins 750 tonnes de déchets de fabrication de Lindane, un insecticide dont l’usage agricole est interdit depuis 1998 en France car il est cancérigène. Le Lindane appartient à la famille des Hexachlorocyclohexanes (HCH). Les déchets sont enfouis jusqu’à une profondeur d’environ 12 mètres.

 

Laissée à l’air libre pendant des années, cette implantation a permis l’infiltration des eaux de pluies dans le massif de déchet, entraînant une alimentation des eaux souterraines en HCH.

 

Dès 1985, une couche d’argile a recouvert le site afin de réaliser un confinement de surface, pour éviter la dispersion des HCH dans l’air et le sol. En 1997, l’ADEME a démarré la surveillance de la qualité des eaux de la nappe phréatique. Par arrêté préfectoral, des restrictions d’usage des eaux souterraines sur une partie de Colmar ont été décidées en 2006 puis en 2015 et sont toujours d’actualité. En effet, des panaches de HCH ont été constatés dans la nappe.

 

En 2009, un complexe d’étanchéité de surface supplémentaire a été installé sur le site par l’ADEME. Depuis, l’extension du panache reste stable et le périmètre de restriction mis à jour en 2015 demeure adapté. La pollution ne s’étend plus.

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Notre objectif

Actions de l’ADEME

L’ADEME poursuit la surveillance de la qualité des eaux, et gère l’entretien de surface du site (tontes et ouvrage de récupération des eaux de pluie). Par ailleurs, elle a procédé à l’installation de blocs de béton anti-effraction visant à empêcher l’accès aux véhicules motorisés.

 

Dans un second temps, des investigations complémentaires (ex : sondages) vont être réalisées afin de déterminer la quantité et l’emplacement exacts des déchets.

 

Cela permettra de dimensionner la géométrie du massif de déchets et de dimensionner les futurs travaux visant à extraire et évacuer les déchets pour élimination, et d’établir les cahiers des charges à destination des entreprises susceptibles de réaliser les opérations de dépollution.

 

L’intervention de l’ADEME est encadrée par arrêtés préfectoraux successifs (consultables ici)

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Une communication adaptée

Le comité
de suivi local

L’importance du chantier à venir renforce la nécessité d’une communication adaptée, en particulier avec les acteurs locaux. À cet effet, un comité de suivi local a été mis en place le 8 juillet 2021. Il réunit les services de l’Etat concernés par le projet (Préfecture, ADEME, DREAL, DDT, ARS), les représentants des communes (Wintzenheim et Colmar), l’Etablissement Public Foncier d’Alsace, les représentants d’Alsace Environnement, association Tiefenbach Environnement et du collectif « Lotissement du Hohlandsbourg », ainsi que des experts techniques.

 

Il se réunit environ deux fois par an.

 

Les comptes rendus des comités sont disponibles : ici

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Une question ?

Foire aux questions

Quels sont les types de produits présents dans le confinement ?

L’ancienne gravière accueillant l’actuel confinement a reçu des déchets de fabrication de Lindane. Il s’agit un insecticide organochloré (molécule constituée de carbone, hydrogène et chlore) commercialisé à partir de 1938 « à large spectre dont l’utilisation a été interdite en France depuis 1998 pour les usages agricoles et assimilés » (cf. Santé Publique France). Elle a été utilisée jusqu’en 2006 en traitement de charpente. Les déchets de fabrication sont des Hexachlorocyclohexanes – ou HCH.

L’ADEME a été missionnée pour traiter les déchets de production de Lindane (HCH) présents dans le confinement actuel. L’intervention de l’ADEME portera donc sur les terrains au droit de l’actuel confinement ainsi que sur ses abords immédiats.

L’intervention de l’ADEME vise à traiter les déchets de lindane contenus dans cette ancienne gravière qui constituent une source de pollution de la nappe d’Alsace comme le montrent les résultats des campagnes de surveillance de la qualité des eaux souterraines – cf. carte de résultats : ici). Compte tenu de l’historique du dépôt, et de l’imprégnation des produits en profondeur, une pollution résiduelle perdurera. L’objectif consiste à réduire fortement les émissions de ces molécules vers la nappe et ainsi améliorer la qualité des eaux souterraines à moyen terme. Il faut avoir conscience que la dynamique des transferts depuis les déchets vers les eaux souterraines, puis de transport au sein de la nappe est lente ; il ne faut donc pas s’attendre à une amélioration rapide de la qualité des eaux après travaux ; celle-ci sera estimée lors des études et vérifiée par la suite lors de la surveillance environnementale.

Les objectifs en termes de degrés de dépollution seront définis dans le cadre des études préparatoires aux futurs travaux. Toutefois, du fait de l’historique du dépôt et de la nature du sous-sol (gravière à forte perméabilité), il faut d’ores et déjà s’attendre au fait que des concentrations résiduelles en produits subsisteront dans les milieux et ce quelles que seront les choix techniques décidés. En effet, la suppression de toute trace de produit est techniquement impossible (imprégnation en profondeur).

L’intervention de l’ADEME sur le massif de déchets présents dans le confinement nécessite de réaliser des études préalables spécifiques visant à répondre à des questions précises. Celles-ci permettront de déterminer la géométrie (périmètre et volumes) du massif de déchets à traiter, et d’identifier les procédés les plus adaptés. Ces études sont essentielles pour permettre à l’ADEME de dimensionner l’ampleur des travaux et ainsi sécuriser l’achat de la prestation. Elles sont également nécessaires afin de prévoir et de dimensionner au mieux les dispositifs permettant de gérer les enjeux spécifiques au site (ex: présence de produits volatils et pulvérulents dans le confinement, problématiques géotechniques au regard de la proximité des habitations, limitation au maximum des nuisances (ex: sonores, odeurs, ombre portée) auprès des riverains…). C’est seulement à l’issue de ces études qui précèderont l’élaboration d’une maîtrise d’œuvre, que les travaux pourront être mis en œuvre. Ces délais tiennent compte également de la sécurisation juridique et administrative des passations de marché (ex : code de la commande publique).

Le site est actuellement mis en sécurité et ne présente pas de risque pour les populations. Le déchet est actuellement sous le confinement de surface et donc, non accessible. Les mesures réalisées par l’ADEME ont démontré que le panache de composés dans les eaux souterraines est stable dans le temps et que la qualité des gaz du sol à proximité du confinement ne pose pas de problème. Un arrêté préfectoral de restriction d’usage des eaux souterraines interdit tout usage des eaux souterraines (ex : puits domestique, arrosage des jardins, nettoyage des voitures…). Il n’y a donc pas d’exposition possible des populations aux polluants présents dans le confinement et les eaux souterraines. L’arrêté préfectoral est consultable : ici).

Les études préalables contribueront à identifier les risques et à proposer les meilleurs outils de traitement. Parmi les risques déjà identifiés, on peut citer le dégagement de poussières et de produits volatils, la remobilisation de produit dans les eaux souterraines ainsi que de la survenue de désordres géotechniques en raison de la proximité avec les habitations. En plus des enjeux identifiés ci-dessus, les études préalables auront pour objectifs de dimensionner l’ensemble des dispositifs nécessaires afin de limiter au maximum les nuisances inhérentes à tous les chantiers de génie civil. Les études préalables vont aussi consister à établir un état initial avant travaux de la qualité des milieux (sol, gaz du sol et air – en complément des eaux déjà bien caractérisées), à définir une stratégie de surveillance en phase chantier et à déterminer des actions correctives à mettre en œuvre selon les résultats des mesures fournis par les dispositifs de surveillance qui seront en place.

Le dégagement de poussières fait partie des sujets qui seront anticipés lors des études. Des techniques, comme le confinement sous une « bulle » par exemple, permettent d’éviter ces nuisances. Ces techniques seront étudiées dans le cadre de l’étude préparatoire pour choisir la plus adaptée aux contraintes du site et de son environnement. Le dimensionnement des techniques retenues sera ensuite réalisé dans le cadre de la phase de maîtrise d’œuvre.

Ce sujet fera partie du cahier des charges destiné aux entreprises qui réaliseront les travaux de dépollution.

En raison de la proximité des habitations (enjeux géotechniques), du type de produit (polluant persistant présent sous forme pure), de la profondeur où ce dernier est enfoui, la solution préférentielle à ce jour consiste à excaver les déchets, à les transporter dans des camions étanches et à les traiter en dehors du site dans des usines de traitement adaptées au produits (non définies à ce-jour). La faisabilité quant à une optimisation des excavations et quant à l’utilisation de techniques complémentaires sera évaluée dans le cadre des études préparatoires aux travaux menées par l’ADEME.

Le chantier utilisera vraisemblablement des générateurs électriques, des systèmes de ventilation de l’air sous les tentes, des pompes de rabattement des eaux souterraines, et des engins de chantier. Toutes les dispositions seront prises pour limiter les désagréments.

Il est trop tôt pour connaitre l’itinéraire qu’emprunteront les camions qui évacueront les déchets. Il est nécessaire aussi de prendre en compte la fréquence de passage des véhicules, qui devrait être relativement faible pour tenir compte de la capacité d’accueil des centres de traitement. Les accès, les cheminements et les cadencements seront étudiés de manière à limiter le plus possible les nuisances du chantier sur son environnement.

L’intervention Nappe d’Alsace vise à traiter les déchets de lindane contenus dans l’ancienne gravière qui constituent une source de pollution de la nappe d’Alsace. Elle constitue une réelle opportunité pour ce site et pourrait être intégrée à un processus global de reconversion du site, en compatibilité avec d’éventuelles concentrations résiduelles à l’issue des travaux de mise en sécurité.

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    Ancienne orfèvrerie dont les activités ont influencé la qualité des eaux souterraines

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    Site ABT

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    Ancienne usine de traitement de surface dans laquelle des produits polluants étaient utilisés

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